Informations sur la bataille
- Ostende
- Guerre de 80 Ans
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Forces en présence |
ca. 5.000 (avec des relèves régulières)
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ca. 30.000
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Victimes |
ca. 50.000
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ca. 50.000
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Chefs des armées |
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Synopsis
Juillet 1600 : la Guerre de 80 Ans (1568-1648) en est presque à sa moitié. Après les succès initialement engrangés par l’armée royale espagnole dans la répression de la rébellion aux Pays-Bas, la situation bascule en faveur du Nord qui a fait sécession et où la République des Sept Provinces-Unies des Pays-Bas a vu le jour. Une armée commandée par Maurice de Nassau, stathouder de Hollande et Zélande et commandant en chef des troupes de la République, se dirige vers Dunkerque, d’où la flotte espagnole combat la suprématie protestante en mer. Elle remporte la Bataille de Nieuport, mais se replie sur Ostende, la seule ville du comté de Flandre encore aux mains de la République.

Juillet 1601. Une attaque espagnole sur le port, crucial pour l’approvisionnement, échoue, mais les défenseurs ont besoin de renforts anglais ; Sir Francis Vere est chargé du commandement. Ils percent un talus pour permettre un accès plus sécurisé au port, ainsi qu’une digue pour approvisionner les douves en eau.
L’archiduc Albert, régent des Pays-Bas méridionaux, lance la construction de hautes plateformes permettant de bombarder la ville. Fin 1601, Vere propose une fausse reddition négociée, tout en utilisant le temps ainsi gagné pour acheminer de nouvelles troupes. Le 7 janvier, Albert, furieux, attaque sur tous les flancs, sans succès. Lors de la retraite, de nombreux assaillants se noient dans la marée montante. La République utilise la reddition mensongère de Vere pour le remplacer.
Dans le courant de l’été 1602, Maurice fait diversion en attaquant dans le Brabant. Albert doit faire face à une mutinerie et des maladies dans les camps, alors que la peste fait rage dans la ville assiégée d’Ostende.
Quelques positions défensives sont prises en avril 1603, mais un mois plus tard, la République assure son approvisionnement grâce à la bataille navale de Sluis. Le siège s’avérant trop coûteux, le roi d’Espagne conclut un accord avec le banquier Ambroglio Spinola : en contrepartie d’un financement, Spinola peut prendre le commandement du siège.
À partir du début de 1604, Spinola prend successivement plusieurs bastions. Maurice arrive à conquérir Sluis. Une semaine plus tard, l’Angleterre suspend son soutien à la République. Des négociations sont lancées et, le 22 septembre, il est mis fin au siège « qui suscitait effroi et admiration dans les coins les plus reculés d’Europe ». Les défenseurs quittent la ville dévastée avec leurs armes. La République se retrouve seule, mais l’Espagne est exsangue et le siège l’a empêchée de reconquérir le Nord.
Littérature
- BOWENS Jacobus, Nauwkeurige beschryving der oude en beroemde zeestad Oostende, gelegen in Oostenryksch Vlaenderen, Bruges: Joseph De Busscher, 1792.
- DE VOS Luc, Veldslagen in de Lage Landen, Louvain: Uitgeverij Davidsfonds, 1995.
- FOUTRY Valère, Merkwaardige bladzijden uit de geschiedenis van Oostende, Anvers: De Sikkel, 1938. (1)
- LOMBAERDE Piet (red.), Met grof geschut. Vestingbouw langs de Noordzee, Ostende: Stad Oostende/Stichting Vlaams Erfgoed, 1999.
- PIETERS Marnix (red.), Oostende: Stadsvernieuwing en Archeologie, Bruges: Provincie West-Vlaanderen/VIOE, 2005.
- THOMAS Werner (red.), De val van het nieuwe Troje. Het beleg van Oostende. 1601-1604, Louvain: Uitgeverij Davidsfonds, 2004.
- VANTHOMME Norbert, De gedenkwaardige belegering van Oostende 1601-1604, Ostende: Vanthomme/Stad Oostende, 2004.
- VLIETINCK Edward, Het oude Oostende en zijne driejarige belegering (1601-1604), Ostende: Jos Vlietinck, 1897.