Informations sur la bataille
- Neerwinden
- Guerres révolutionnaires françaises
- Guerre de la Première Coalition
France
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Forces en présence |
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Victimes |
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env. 1400 morts ou blessés
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Chefs des armées |
Charles-François Dumouriez
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Fédéric de Saxe-Cobourg-Saalfeld
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Synopsis
Au mois de février 1793, le prince et maréchal autrichien, Frédéric de Saxe-Cobourg-Saalfeld, est nommé commandant en chef de l’armée impériale (dans laquelle sont incorporés quelques régiments levés dans les Pays-Bas méridionaux) dans les Pays-Bas autrichiens et se voit chargé de reconquérir les territoires remportés en 1792 par la France révolutionnaire. Le 1er mars 1793, à Aldenhoven, près de Cologne, Cobourg étrille sévèrement à Aldenhoven le corps de réserve français, commandé par le général Lanoue et force deux jours plus tard les Français à abandonner le siège de Maastricht.
Le 18 mars 1793, le maréchal autrichien livre bataille près du village de Neerwinden, entre Tirlemont et Landen, à une armée française conduite par le général Charles Dumouriez. Les forces en présence s’équilibrent respectivement à 40 000 hommes de part et d’autre. S’établissant défensivement sur un plateau entre les villages d’Overwinden et Orsmael-Gussenhoven, le prince divise son armée en trois groupes. Informé du positionnement ennemi, le général français Dumouriez choisit d’attaquer les positions ennemies avec 8 colonnes d’assaut.
La bataille débute ce 18 mars 1793, entre sept et huit heures du matin, par un mouvement général qui surprend d’abord le prince de Cobourg. L’ordre est aussitôt donné de repousser les Français. Une première colonne menée par le général de Lamarche, rejoignant celle du général Le Veneur, s’empare des villages d’Overwinden et de Racour. Au terme d’une lutte farouche, les Français s’en voient toutefois chassés trois fois par les forces impériales. Une 3e colonne, menée par Neuilly, s’empare quant à elle de Neerwinden avant d’apporter son appui aux forces de Lamarche et de Le Veneur, permettant aux Impériaux de reconquérir Neerwinden. Les 4e et 5e colonnes françaises, menées par le duc de Chartres (le futur roi Louis-philippe Ier) parviennent finalement à reprendre ce village mais se retrouvent assaillies par l’infanterie ennemie et un intense feu d’artillerie qui les forcent à se replier de Neerwinden dans une grande confusion.
Voyant son centre en péril, le général Dumouriez accourt et parvient à ranimer le courage de ses soldats et à les ramener au combat. Neerwinden est reconquis une troisième fois par les Français, mais est à nouveau perdu devant la détermination et le feu des Autrichiens. Voyant faiblir les Français, Cobourg ordonne à sa cavalerie de les charger à partir de Neerwinden et de la Tombe de Middelwinden ; deux charges successives de la brigade Hoditz bousculent les escadrons français et menacent les colonnes françaises. Une autre brigade de cavaliers autrichiens charge l’infanterie du général Diettman. Ces attaques sont finalement endiguées et la brigade Hoditz repoussée par le 10e dragons. Sur l’aile droite française, la 6e et la 7e colonnes, après s’être emparées du village d’Orsmael-Gussenhoven, voyant leurs bataillons de milice céder à la panique, cessent leur avance et se replient.
Avec la tombée du soir, les combats cessent. La victoire est autrichienne.
Le lendemain, les forces françaises entament leur repli, ayant subi une perte de quelque 3000 tués et blessés, de 1000 prisonniers et d’une trentaine de canons. Les Autrichiens, pour leur part, ont perdu quelque 1400 tués et blessés. Cinq jours après Neerwinden, le Frédéric de Saxe-Cobourg-Saalfeld inflige près de Louvain une nouvelle défaite à Dumouriez. Les territoires belges sont bientôt provisoirement reconquis par l’Autriche.
Auteur : Alain Tripnaux, historien, président de l’association historique Le Tricorne)
Littérature :
- WENZEL Porth von, Die Schlacht bei Neerwinden den 18. März 1793, Vienne, 1877
- D’HERICAULT Charles et MOLAND Louis, La France guerrière, Paris : Garnier Frères Libraires, 1868.
- CHUQUET Arthur, La trahison de Dumouriez, deuxième édition, Librairie Léopold Cerf, Versailles, 1891
- CRUYPLANTS Eugène (major), La Belgique sous la domination française (1792-1815). Dumouriez dans les ci-devants Pays-Bas autrichiens, tome 2, Paris : Librairie générale des Sciences, Arts et Lettres, 1912.