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Bataille
Bataille de Waterloo (1815)

L’ultime bataille de Napoléon.

Bataille de Waterloo (1815)

Informations sur la bataille

  • Braine-l’Alleud, Lasne, Genappe
Quand
18 juin 1815
Conflit
  • Guerres napoléoniennes
  • Campagne des Cents-Jours / Guerre de la Septième Coalition
Parties belligérantes
France
Armée alliée
Forces en présence
86 000
113 000
Victimes
  • env. 23 000 morts, blessés ou disparus
  • entre 8000 et 10 000 prisonniers
env. 21 600 morts, blessés ou disparus
Chefs des armées
Napoléon I
  • Arthur Wellesley (duc de Wellington)
  • Gebhard Leberecht von Blücher

Synopsis

De retour sur le continent après un exil sur l’île d’Elbe, Napoléon Bonaparte affronte les Prussiens et leurs alliés à Ligny et aux Quatre-Bras le 16 juin 1815 et les poursuit le lendemain sous un déluge de pluie et de vent. Deux jours après les combats de Ligny et des Quatre-Bras, Napoléon affronte l’armée alliée sur le plateau de Mont-Saint-Jean.
Le duc de Wellington, commandant en chef des forces alliées, qui a ciblé l'endroite depuis un an, décide de d'y déployer son armée en début de soirée. L’armée britannique de l’époque est sans conteste la meilleure défense du monde, face à l’armée la plus efficace dans l’offensive. L’opposition est donc totale.

Wellington s’appuie sur un terrain pour prendre position, qui lui permet de tenir, sans nécessairement attaquer ou prendre l’initiative. N’en déplaise à Victor Hugo, Mont-Saint-Jean est en effet tout sauf une « morne plaine », c’est un terrain considérablement vallonné, doté d’une contre-pente à l’avantage de Wellington. Il peut en effet y cacher ses lignes afin de les soulager. De plus, et en avant de ses positions, trois fermes sont fortifiées durant la nuit du 17 au 18 juin : la ferme de la Papelote à sa gauche, la ferme de  laHaie-Sainte, au centre, et la ferme d’Hougoumont, enfin, à sa droite. 

Napoléon, retardé par un terrain détrempé, lance une attaque sur sa gauche, du côté d’Hougoumont, par le IIe Corps de Reille et la division du prince Jérôme, frère cadet de l’Empereur. Jamais la ferme ne sera prise, malgré une incursion de certains Français dans la basse-cour et le bombardement des bâtiments au milieu d’après-midi. Cette attaque, avant tout destiné à faire diversion, conduit au sacrifice de nombreux hommes du IIe Corps, composé de soldats pourtant très expérimentés.

Het slagveld van Waterloo vandaag.

La Grande Batterie n’a pas l’efficacité escomptée, la faute au terrain et à la météo. L’attaque du Ier Corps de Drouet d’Erlon est un échec à la suite de la contre-charge des Scots Greys. L’arrivée des Prussiens du côté de Plancenoit mobilise les dernières réserves d’infanterie de Napoléon alors que Ney lance à bride abattue toute la cavalerie disponible contre les carrés alliés que le maréchal pensait en fuite.
Pour autant, et malgré les nombreuses approximations et manques de réussite, Napoléon parvient à prendre la ferme de la Haie-Sainte en toute fin d’après-midi. Il a bataille gagnée si son artillerie arrive en masse afin de prendre les Alliés en enfilade.

C’est le moment choisi par Napoléon pour envoyer la Garde impériale, afin de porter un coup d’estocade décisif à Wellington. Hélas pour l’armée française, au contact de la division hollando-belge de Chassé, la Moyenne Garde recule et, de l’autre côté du champ de bataille, les Prussiens percent les défenses du VIe Corps de Mouton et de la Moyenne Garde, pourtant héroïques. La corrélation de ces deux événements entraîne le reflux des soldats de la Grande Armée, et ce, pour la première fois depuis plus de 20 ans.

Pour Wellington et Blücher, la gloire et la signature du bulletin de victoire au sein de son Quartier Général à Waterloo. Pour Napoléon, la défaite et une seconde abdication en un an, le 22 juin 1815, et un avenir loin des côtes européennes, sur l’île de Sainte-Hélène.

 

Auteur : Antoine Charpagne, Mémorial de la bataille de Waterloo.

 

Littérature

  • DAMMAME Jean-Claude, La Bataille de Waterloo, Paris : Perrin, 1999.
  • DUFRAISSE Roger et KERAUTRET Michel, La France napoléonienne. Aspects extérieurs, Paris : Le Seuil, 1999.
  • ROTHENBERG Gunther, Atlas des guerres napoléoniennes : 1796-1815, Paris: Autrement, 2000.
  • TULARD Jean (dir.), Dictionnaire Napoléon, Paris : Fayard, 1987, rééd. 1999.