Informations sur la bataille
- Taisnière-sur-Hon (France) - Sars-la-Bruyère (Belgique)
- Guerre de succession d’Espagne (1702-1713)
France
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Forces en présence |
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Victimes |
ca.8.300 tués-blessés-disparus
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Chefs des armées |
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Synopsis
Lors de la guerre de succession d’Espagne (1702-1713), nos régions sont l'enjeu d'une lutte entre les grandes puissances. Le 3 septembre 1709, le duc de Marlborough, commandant de la Grande Alliance (la coalition de différentes nations européennes contre la France), et le prince Eugène de Savoie s’emparent de la citadelle de Tournai. Sans plus attendre, ils décident d’assiéger la ville de Mons. Informé, Claude Louis Hector de Villars, aussi nommé 'maréchal de Villars', commandant l’armée française, se poste dans la trouée de Malplaquet, proche de Bavay, et dispose ses régiments en un vaste arc-de-cercle, entre les bois de Sars et de La Lanière. Il ordonne l’édification de nombreux ouvrages défensifs.
Le 9 septembre, les deux armées se trouvent en présence et ouvrent les premiers tirs d’artillerie. La bataille est toutefois livrée le mercredi 11 septembre 1709. Fidèle à sa stratégie, le duc de Marlborough convainc les autres généraux d’attaquer d’abord les deux ailes ennemies avant de lancer une attaque décisive au centre. La bataille débute vers 8h00 par de violents tirs d’artillerie. Sur l’aile droite alliée, 62 bataillons, commandés par les généraux Schulembourg et Lottum, attaquent le bois de Sars et, au terme d’un long combat, parviennent vers midi à en déloger les Français. Villars, blessé par une balle au genou, se voit forcé de quitter le champ de bataille. Il confie le commandement de l’armée de Louis-François de Boufflers, aussi nommé 'maréchal de Boufflers'. Sur l’aile gauche alliée, 30 régiments néerlandais, commandés par le comte de Tilly, livrent trois attaques meurtrières sur les retranchements français du bois de La Lanière, mais sans succès. Vers 13h, Lord Orkney, à la tête de 15 bataillons et de la cavalerie alliée, attaque le centre français, affaibli par l’envoi de troupes vers le bois de Sars, et perce les défenses. De farouches charges opposent alors les escadrons français et coalisés. Estimant la bataille perdue, le maréchal de Boufflers se résout cependant vers 15h à ordonner le repli de l’armée française.
La victoire est alliée mais les pertes ont été si considérables que les coalisés en sortent militairement affaiblis et doivent se contenter de la prise de Mons pour clore la campagne.
Auteur : Alain Tripnaux, historien, président de l’ASBL Le Tricorne.
Littérature
- SAUTAI Maurice, La bataille de Malplaquet, Paris : Librairie militaire H. Chapelot, 1904.
- BARBÉRA Arthur et PENANT Daniel, Malplaquet 1709, Bavay : Ed. Barbéra A, 1996.
- BARBÉRA Arthur, 11 septembre 1709, le feu de l’enfer, Wasmes : Ed. imprimerie Laurent à Wasmes, 1982.
- Leben und Denkwürdigkeiten, Johann Mathias von der Schulenburg, im zwei theilen, Leipzig: Weidmann’Sche Buchhandlung, 1834.