Bataille de Louvain (891)

Après avoir défait une armée franque, des Vikings danois se replient vers leur camp d’hiver, à Louvain, d’où ils coordonnent leurs actions dans la région. Cela fait à l’époque plusieurs décennies que les Vikings pillent impitoyablement villes et villages. 

En ces temps-là, le territoire qui constitue aujourd’hui la Belgique s’étend sur les royaumes de Francie occidentale et de Francie orientale, issus de la scission de l’Empire carolingien, désormais affaibli. Arnulf de Carinthie, roi de Francie orientale depuis 887, devient l’homme qui doit mettre fin aux raids vikings.   

Après la défaite de Maastricht, il lève une armée d’environ 10 000 hommes, du jamais vu pour l’époque. Avec elle, il entend non seulement prendre sa revanche, mais surtout démontrer qu’il est capable de battre les vikings. Ceux-ci se retranchent dans leur camp de Louvain, qu’ils ont fortifié d’un côté à l’aide d’un remblai de terre. De l’autre, la Dyle leur offre un rempart naturel.    

Arrivé à Louvain, Arnulf divise son armée. Il ordonne au gros de ses troupes de contourner le camp viking et de le prendre par surprise, depuis la Dyle, et au reste, d’attaquer par le remblai de terre. Le plan fonctionne parfaitement.
À peine entrés dans les retranchements ennemis, les Francs prennent l’avantage. Les vikings, qui ne comptent que 3000 hommes, sont vaincus, probablement massacrés. Les cadavres auraient été enterrés à l’emplacement actuel du Oude Markt.

Les Vikings se retirent de nos régions, moins en raison de cette défaite que pour fuir les ravages de la famine et de la peste.  

Littérature

• APELBLAT Mose, “Werd Leuven gesticht door Vikingen? Vergeten geschiedenis en legende”, Louvain Historisch, 30, septembre 2016, pp. 23-28.
• BLOCKMANS Wim et HOPPENBROUWERS Peter, Eeuwen des onderscheids. Een geschiedenis van middeleeuws Europa, Amsterdam : Uitgeverij Bert Bakker, 2016.
• DE VOS Luc, Veldslagen in de Lage Landen, Louvain : Uitgeverij Davidsfonds, 1995.